On the edge of the war zone – chapitre 29
CHAPITRE XXIX
6 décembre 1916
Bien, enfin, l’atmosphère au haut de la colline est complètement changée. Nous avons de nouveau un cantonnement de régiment, et cette fois le plus intéressant que nous ayons jamais eu, le 23e régiment de dragons, hommes en service actif, qui font un travail d’infanterie dans les tranchées à Tracy-le-Val, dans la forêt de Laigue, l’endroit du front le plus proche de Paris. Cela constitue, comme d’habitude, uniquement le côté décoratif et pittoresque de la guerre, mais c’est extrêmement intéressant, plus que tout ce qui est arrivé depuis la bataille de la Marne. Avez-vous déjà eu des soldats cantonnés près de vous ? Et peut-être que vous n’en avez jamais eu. J’aurais souhaité que vous soyez ici maintenant. C’était dimanche juste après le déjeuner, une jour gris et froid qui s’était levé sur une terre couverte de givre. On frappa à la porte du salon. J’ouvris, et il y avait un soldat les talons joints, faisant le salut militaire, qui me dit : « Bonjour Madame, avez-vous un lit pour un soldat ? ». |
Naturellement j’avais un lit pour un soldat, et je le dis immédiatement.
Vous voyez c’est tout à fait poli et formaliste, mais s’il y a un coin dans la maison qui peut servir à l’Armée, l’Armée a un droit sur lui. Le privilège est offert à chacun de se montrer courtois avec élégance, et, concernant la location, il semble qu’une faveur soit étendue à l’Armée, mais, en cas de refus, un officier supérieur vient et impose un invité. Cependant ce genre de chose n’arrive jamais ici. Dans notre commune les soldats sont aimés. L’Armée d’ailleurs est aimée partout en France. Peu importe ce qui peut être conspué, la foule ne manque jamais de crier « Vive l’Armée ! », bien qu’il y ait des endroits où le soldat n’est pas aimé en tant que visiteur. J’invitai l’adjudant à entrer et lui montrai la pièce. Il l’inscrivit dans son livre, me salua de nouveau avec un souriant « Merci bien, Madame », et partit faire le tour du hameau, et examiner les ressources de Voisins, Joncheroy, et Quincy. Les sous-officiers qui organisent les cantonnements sont très habiles à ce sujet. Ils semblent savoir d’instinct quelle sorte d’homme mettre dans chaque maison, et se trompent rarement. Ils ont couru tout ce dimanche après-midi dans la boue et le froid crachin qui commençait à tomber, à la recherche, non seulement de quartiers pour les hommes, mais, à trois reprises, d’abris pour de nombreux chevaux, et cela ne fut pas facile, bien que chaque vieille grange au sommet de la colline soit nettoyée et en ordre. Pendant une demi-heure l’adjudant essaya de se convaincre qu’il pouvait mettre quatre chevaux dans la vieille grange au nord de ma maison. J’étais parfaitement consentante. Je savais seulement que dès que quatre chevaux donneraient un coup de pied, il y aurait au moins trois murs qui tomberaient sur eux. Ce ne serait pas si important pour moi, mais je détesterais que de beaux chevaux de l’Armée soient tués dans mes locaux. Il décida finalement que c’était exact, et je l’accompagnai chez Amélie pour voir ce que nous pouvions faire. Je n’avais jamais réalisé jusqu’à cet après-midi quelle « ruine d’un hameau » je trouverais, (ces termes font référence à une parabole du Coran, dans laquelle on voit un homme passant par un village en ruines, et se demandant comment Dieu sera capable de ressusciter les morts le Jour du Jugement). En mettant sept chevaux dans la vieille grange de Père, une vieille cabane délabrée où il garde du bois de charpente et des remorques agricoles hors d’usage, il ne jette ni ne détruit jamais rien, nous avons finalement trouvé de la place pour tous les chevaux. Ils étaient onze chez Père, et cela lui a pris, ainsi qu’à Amélie, le reste de l’après-midi pour vider de son fatras la vieille grange qui se tient juste au tournant de la route, et a une énorme porte ouverte donnant sur le bas de la colline. Je pense souvent à vous envoyer une photo de ce groupe de ruines. Il est constitué de cinq bâtiments. A l’origine ils étaient tous réunis. Mais certains ont été détruits parce qu’ils devenaient trop dangereux, et, dans les espaces ouverts, il y a un pavé de tuiles rouges, et dans un autre le toit d’un cellier, avec des marches en pierre y conduisant. Rien de cela ne sert à personne, bien que les sous-sols soient utilisés pour stocker des légumes, et qu’Amélie garde des lapins dans l’un d’eux. Pendant que nous organisions tout cela Amélie les assurait qu’ils étaient les bienvenus, mais qu’elle ne garantissait pas que toutes les ruines ne tomberaient pas sur leurs têtes, (et tout était aussi gai que si nous organisions un pique-nique pour le week-end plutôt qu’un abri pour des soldats sortant de tranchées). L’adjudant expliqua alors dans quelles circonstances, pendant la troisième année de la guerre, les régiments combattants s’étaient, pour la première fois, rendus jusqu’à notre colline pour se reposer. Il nous dit que presque toute la cavalerie s’était reconvertie pour faire du travail d’infanterie dans les tranchées, mais que leurs chevaux avaient été bloqués à l’arrière. On avait trouvé que les chevaux constituaient une gêne aussi près du front, et ainsi il avait été décidé de les déplacer plus loin derrière la ligne, et de renvoyer une partie des hommes afin des les garder entraînés et en condition, ces derniers passant trois semaines dans les tranchées, et trois semaines en dehors. Ils avaient d’abord conduit les chevaux à Nanteuil-le-Haudrouin, un peu au nord-ouest de chez nous, environ à mi-chemin entre chez nous et les tranchées dans la Forêt de Laigue. Mais ce cantonnement n’avait pas été satisfaisant. Aussi ils l’avaient supprimé. Au coucher du soleil tout fut résolu, quatre cents chevaux le long de la colline, et, nous dirent-ils, plus de quinze mille le long de la vallée. On nous dit que les hommes quitteraient Nanteuil le matin suivant, et arriveraient l’après-midi. Lundi, au crépuscule, ils commencèrent à monter la colline, chaque homme monté conduisant deux chevaux sans cavalier. Juste après leur passage on frappa à la porte du salon. Je l’ouvrai avec quelque curiosité. Quand vous devez loger un soldat dans une maison aussi intimement agencée que celle-ci, je défie n’importe qui de ne pas se demander comment sera le pensionnaire. Là se tenait un garçon grand et droit, botté et éperonné, avec une cravache dans une main gantée, l’autre main sur son képi fatigué faisant le salut militaire, et un sourire sur son beau visage, aussi robuste dans sa tunique bleu ciel à ceinture de cuir que s’il était prêt pour la parade, et, à part son uniforme, ne portant en lui aucun stigmate de la guerre. « Bonjour Madame » dit-il. «Permettez-moi de me présenter. Aspirant B, 23e régiment de dragons ». « Pas encore. Je venais seulement me présenter, et vous remercier par avance pour votre courtoisie. Je dirige le régiment sur votre colline, en remplacement d’un officier qui n’est pas encore sorti de l’hôpital. Je dois voir mes hommes logés, et les chevaux sous abri. Puis-je vous demander, si mon ordonnance vient avec mon équipement, de lui montrer où le mettre, et de lui expliquer comment elle peut entrer dans la maison et en sortir dans les meilleures conditions quand cela sera nécessaire, sans déranger vos habitudes ? ».
Je me mis à rire alors que je lui expliquai que même frapper à la porte, quand les soldats étaient dans un hameau, était à peine considéré comme une politesse, et que l’ordonnance pouvait aller et venir à son gré.
« Bien », répondit-il. « Alors je me ferais un plaisir de vous voir après dîner. J’espère ne vous déranger en aucune façon. Je suis toujours rentré avant 9 H. ».
Il salua de nouveau quand il fut arrivé à la porte, et monta la colline de son pas mesuré.
J’espère vous avoir donné une idée de ce à quoi il ressemble. A première vue je lui donne 19 ans, en dépit de sa taille, de sa prestance militaire, et de sa dignité. Avant qu’il ne vienne à neuf heures moins le quart, son ordonnance avait apporté son équipement, son paquetage, était allé reconnaître les lieux, et avait sympathisé avec Amélie. Ainsi l’Aspirant s’installa dans un fauteuil en face du feu, après m’en avoir demandé la permission, pour bavarder un peu, et il était évident pour moi qu’il s’était déjà renseigné à mon sujet, intrigué, comme d’habitude, de trouver une américaine ici. Comme le mess des officiers est au pied de la colline, à Voisins, cela avait été facile. Aussi sachant intuitivement, par son attitude et ses mots, qu’il avait posé des questions à mon sujet, il savait même que j’avais été ici depuis le début de la guerre, je lui avais même, eu égard au privilège de mes cheveux blancs, demandé quel âge il avait. Il m’avait dit qu’il avait vingt ans, un an de plus que ce que je pensais, qu’il était fils unique, que son père était officier de réserve, qu’ils vivaient à environ 45 miles au-delà de Reims, (un mile = 1,609 km), que sa maison était entre les mains des allemands, qu’elle avait été littéralement dépouillée de tout objet de valeur, et qu’elle était l’état-major d’un officier d’état-major. Et tout cela était dit si calmement, si simplement, sans signe d’émotion d’aucune sorte. A exactement 9 H. il se dressa sur ses pieds, claqua ses talons l’un contre l’autre, me salua d’un grand geste, dans la meilleure forme qui soit, en me disant «Eh bien, Madame, je vous quitte, bonsoir et bonne nuit ».
Alors il alla au pied de l’escalier, salua de nouveau, se tourna, monta légèrement sur la pointe de ses lourdes bottes, et je n’entendis aucun autre bruit venant de lui.
Naturellement en vingt quatre-heures il était devenu l’enfant de la maison. Je me sentais comme une grand-mère pour lui. Amélie est aux petits soins pour lui, et avant le second jour il est devenu pour elle « Monsieur André ». Surprenez-la à donner à un garçon comme cela son titre militaire, bien qu’il prenne ses devoirs très au sérieux. Le temps est affreux, froid, humide, pluvieux, mais il est dedans et dehors, et la personne la plus occupée que vous puissiez imaginer. Il n’y a pas un cheval qui a besoin d’avoir ses pieds lavés sans qu’il soit là pour voir si c’est fait correctement. Il n’y a pas un homme qui souffre sans qu’il soit à côté de lui pour voir s’il a besoin d’un médecin. Et je n’ai pas besoin de vous dire que ses hommes l’aiment, et les chevaux également. Je suis un enseignement complet concernant les coutumes militaires, les devoirs militaires, et l’étiquette militaire. Je souris quelquefois intérieurement, et me demande comment ils peuvent observer cela en ces temps de guerre, mais ils le font. Ce matin il est descendu à sept heures et demi pour diriger son équipe lors d’un exercice d’équitation. Je dois vous dire que le soldat qui descend au rez-de-chaussée le matin, dans son épais manteau et avec son képi, prêt à monter son cheval, est une personne différente du garçon souriant qui me fait un salut de salle de bal au pied de l’escalier le soir. Il descend raide comme un piquet, me fait le salut militaire avec sa main gantée en me disant « Bonjour Madame, vous allez bien ce matin ? ». Ce matin je lui ai fait remarquer, comme il était prêt à monter à cheval : « Bien, jeune-homme, je vous conseille de remonter votre col ; l’air est mordant ». Il me lança un regard étrange comme il répondit : « Merci, pas réglementaire », mais il se mit à rire en secouant sa tête, et se dirigea vers son cheval. Il est inutile de vous dire combien cela change notre vie ici, et encore cela n’apporte pas la sorte d’émotion à laquelle je m’attendais. Jusque là je n’ai pas entendu parler de la guerre, le piétinement des chevaux, la foule mobile des hommes, donnent simplement un nouveau visage à notre tranquille hameau. Ce cantonnement est officiellement appelé un « repos », mais, à mon avis, il ressemble peu à cela. Il ressemble simplement à un changement d’occupations. Chaque homme a trois chevaux à toiletter, à nourrir, à entraîner, trois ensembles de harnais à mettre en ordre, des écuries à nettoyer. Mais ils sont si gais et heureux, et comme c’est la première fois en dix-huit mois que certains d’entre eux ont dormi dans des lits, ils l’apprécient. Naturellement je me permets quelques privautés. Vous vous souvenez comment ma maison est aménagée. La porte d’entrée donne sur le salon, et l’escalier aussi. Quand l’Aspirant n’est pas de service à l’extérieur, il doit être ici, où on peut le trouver. Aussi il s’assois au bureau du salon pour faire sa correspondance, et s’occuper de ses papiers et rapports. Et quand il n’est pas en train de monter et de descendre les escaliers, son ordonnance le fait. Il semble qu’il y ait toujours quelque part un nettoyage de bottes, un brossage de manteaux, un polissage d’éperons, un frottement de cuir. Les hommes n’ont pas été longs à découvrir qu’il y avait toujours de l’eau chaude dans ma cuisine, qu’ils étaient les bienvenus s’ils voulaient remplir les bouilloires, et que leurs allées et venues ne me dérangeaient pas. Je ne suis pas dérangée par la plus sympathique bande d’hommes que je n’aie jamais vue. Ils ne sont pas seulement prêts, ils sont soucieux de faire toutes sortes de travaux, comme transporter du charbon pour le stocker, nettoyer les cheminées, et balayer la terrasse. Quand ils toilettent les chevaux ils toilettent toujours Gamin, notre poney gris pommelé, et Ninette, dont on n’a jamais pris autant soin, que je n’aie jamais vus aussi beaux avec leur poil brossé et tondu. Bien que le régiment n’ait été ici que trois jours, il y a eu chaque jour une raison de se réjouir. Le lendemain matin de leur arrivée nous avons eu dix minutes royales de rire et d’agitation. Dans la vieille grange au haut de la colline où il y a sept chevaux, il y avait une longue barre en travers de la paroi arrière, fixée avec du ciment dans les murs latéraux, et utilisée pour fixer les chariots. Ils l’avaient juste trouvée pratique pour attacher les chevaux. C’était une belle matinée pour une surprise. Toutes les portes de la grange étaient ouvertes sur le soleil qui brillait. L’Aspirant, qui était revenu de sa promenade à cheval matinale, et moi, nous tenions sur la pelouse juste avant midi, regardant le champ de bataille au-delà de la Marne. Le régiment avait été dans la bataille. Mais l’Aspirant était encore à Saint Cyr. Soudain nous entendîmes un grand vacarme derrière nous, et nous nous tournâmes juste à temps pour voir les chevaux trotter à l’extérieur de la grange. Ils sortaient par la grande porte en formant une ligne dirigée vers le bas de la colline, les deux derniers transportant la barre à laquelle ils avaient été attachés, comme le pôle d’un chariot entre eux. Ils « sentaient tous leur avoine », ils dévalèrent la colline près de nous comme une charge de cavalerie, et derrière eux il y avait une demi-douzaine d’hommes pliés en deux de rire. Amélie avait eu parfaitement raison. La vieille grange n’était pas solide, mais ils n’avaient pas poussé les murs par terre. Ils avaient simplement poussé la barre à laquelle ils étaient attachés en dehors de son socle. L’Aspirant essayait de ne pas sourire. Un officier en service ne le doit pas, je suppose, même s’il a seulement vingt ans. Il siffla gentiment, leva sa main pour signifier aux hommes qu’ils devaient s’arrêter de courir, et marcha tranquillement sur la route en sifflant toujours. Cinq des chevaux, en secouant leur tête, se précipitaient en direction du canal. La paire de chevaux transportant la longue barre fit une embardée au tournant, et balança la barre qui était si longue qu’elle atteint la rive. Je m’attendais à voir la barre et les licols s’enchevêtrer. Pas du tout. Ils s’arrêtèrent haletants et essayant toujours de secouer leur tête, et l’Aspirant calmement ramassa un licol et passa les chevaux aux hommes en disant de la plus nonchalante manière : « Attachez cette barre de façon plus sûre. Certains parmi vous descendent tranquillement la colline. Vous les verrez revenir ». Il retourna dans le jardin, et reprit la conversation juste à l’endroit où elle avait été interrompue. Cela a été une jolie image pour moi, mais pour ce qui est des soldats je suppose que cela fût seulement un événement de tous les jours. Ma seule crainte était qu’il aurait pu y avoir des enfants ou une voiture sur la route sinueuse. Par chance la voie était dégagée. Une heure plus tard les hommes retournèrent, conduisant leurs chevaux. Ils avaient galopé vers le bas de la rivière, et étaient passés par Voisins où ils s’étaient arrêtés juste devant la maison où le Capitaine avait ses quartiers, et le Capitaine avait été dans le jardin et les avait vus. A ce moment l’Aspirant se mit à rire. Il donna une petite tape à un des chevaux, lui caressant le nez, comme il lui disait : « Vous démons ! Ne pouviez-vous pas faire une farce sans en parler au Capitaine, et nous mettre tous dans les difficultés ? ». Pour rendre cela encore plus drôle, cette même nuit trois chevaux qui étaient dans une grange branlante à Voisins ont fait tomber leur porte, et ont piaffé et henni sous la fenêtre de la chambre du Capitaine. Le Capitaine est un chic type, mais il n’est pas de la première jeunesse, et il est fatigué, et, bien, il est un peu nerveux. Il parla peu mais bien. Ce fut seulement : « Vous garçons ferez en sorte que ces choses n’arrivent pas, ou vous dormirez dans la paille derrière vos chevaux ». C’est la première fois que j’ai vu quelque chose de l’organisation militaire, et je suis remplie d’admiration pour elle. Je ne sais pas comment est le travail dans les tranchées. Mais ici, dans le cantonnement, je peux régler mes horloges sur la voiture de la soupe, un petit chariot propre traîné par deux robustes petits chevaux qui franchit la colline à vive allure, et passe devant ma barrière à exactement onze heures vingt-cinq chaque jour. Les hommes attendent avec leurs gamelles au haut de la colline. La soupe semble bonne et sent délicieusement bon. Amélie dit qu’elle a bon goût. Elle a cinq soldats dans leur maison, et Père et elle mangent souvent avec eux. Aussi elle sait. De tout cela vous pouvez deviner ce qu’est ma vie, et ce qu’elle sera probablement jusqu’à l’offensive de printemps attendue impatiemment. Mais ce que vous trouverez difficile à imaginer est l’esprit de gaieté de ces hommes. Il est difficile de croire qu’ils ont supporté la monotonie de la vie de tranchée pendant si longtemps, et ont vécu sous les bombardements, et à ce sujet la cavalerie les a formés dans la vision d’une autre forme de guerre. Ils n’en portent aucune trace. |
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Juste pour info, combien de chapitres cette saga comporte-t’elle ?
On va garder la surprise.