On the edge of the war zone – chapitre 15

Vous aimerez aussi...

4 réponses

  1. jms dit :

    Pas très futés les gendarmes à l’époque. Heureusement que notre héroïne ne s’est pas laissée destabiliser.
    Il faut dire que ce n’est jamais évident d’être étrangère dans un pays en guerre.

    Je me suis demandé qui pouvait être le personnage de « Père » cité dans plusieurs épisodes dont celui-ci. Avec Florence on a fait quelque hypothèses, ou plutôt pour ce qu’il ne pouvait pas être.

    En fouillant sur internet j’ai trouvé d’autres textes de Mildred Aldrich expliquant son installation au hameau de Huiry à Quincy. On y apprend que « Père » est le mari d’Amélie, la femme de ménage. Surnommé Le Père Abelard à l’ancienne mode de la campagne souvent reprise en dérision, son dimunutif pour les intimes est devenu « Père ».

    • Florence dit :

      Jamais, nulle part, en aucune circonstance, on n’a pris autant soin de moi. J’ai une femme de ménage qui remplit à la fois le rôle de maîtresse de maison et celui de bonne à tout faire. (Je traduis littéralement, c’est ce qu’on disait autrefois, avant, heureusement, d’employer le terme plus respectueux d’employée de maison). C’est la femme d’un fermier dont la maison est à trois minutes de la mienne. La fenêtre de mon dressing et la porte de ma salle à manger donnent, à travers un champ de groseilliers, sur sa maison. Je n’ai qu’à siffler et elle peut entendre. Son nom est Amélie. C’est une personnage, et un personnage sympathique. Mais son mari, son second, a encore beaucoup plus de personnalité qu’elle. Elle est parisienne. Son premier mari était un jockey mi breton, mi anglais. Il est mort il y a des années quand elle était jeune. Il s’est cassé le cou à une grande course à Auteuil.

      Elle a eu une carrière mouvementée et a vécu avant dans plusieurs grandes familles. Afin d’assurer ses vieux jours elle a épousé ce gentil drôle de petit fermier. J’ai eu beaucoup de chance de la trouver. Mais les choses s’équilibrent magnifiquement étant donné que je suis une bénédiction pour elle, un intérêt nouveau dans sa vie monotone, et elle me rappelle toujours combien elle est plus heureuse depuis que je suis venue vivre ici. Elle est vive et gaie. Assez intelligente pour être une compagne quand j’en ai besoin, et assez bien-élevée pour retourner à sa place quand je n’en ai pas besoin.

      Le nom de son mari est Abelard. Oh, oui, naturellement, je l’ai interrogé au sujet d’Heloise la première fois que je l’ai vu, et je fus stupéfaite quand ce petit vieux sans dents rigola et dit : « C’était avant mon époque ». Que pensez-vous de cela ? Tout le monde l’appelle « Père Abelard », et autour de la maison on abrège en disant « Père ». Il a plus de vingt ans qu’Amélie, Il a largement dépassé les 70 ans.

Laisser un commentaire