KING ARTHUR – à Villeneuve-le-Comte – 22 juin

Il y eut d’abord le roc, l’arbre et la source. C’était aux temps merveilleux des commencements, dans le scintillement des eaux qui cascadent sur les dalles de schiste et s’épuisent parmi les mousses. Les premières bribes de notre histoire naquirent, dit-on, du murmure des feuilles quand le vent se leva …

Cependant notre récit serait sans doute trop ténu et le monde imparfait si le ciel, un jour, n’avait pris la parole avec rage, grondant tonnerre parmi les lourds nuages d’acier plombé. A cette occasion, apparurent dans la tempête les nuées des cavaliers dont chacun garda en mémoire le roulement assourdissant des sabots des chevaux …

Ainsi, l’aventure du roi Arthur et de ses chevaliers semble naître d’un brouhaha, d’un magma premier, dans le fracas des armes. Elle prend racine dans des temps troublés, quand les hommes eurent besoin de son ardeur et de son rêve, de sa violence et de ses promesses d’éternité ….

Lorsque débute notre récit, les Bretons de la grande île vivent depuis des dizaines d’années dans la violence. Dans ces turbulences d’alliances nouées et tissées, dans le déferlement de hordes guerrières, des assauts de maraudeurs venus des mers nordiques, s’instaure la grande épopée arthurienne. Parce qu’il a suffi qu’au plus noir de la nuit surgisse Merlin, le sage, le prophète.