Les résultats des élections européennes

jms dit :

Quelques remarques :
– une situation qu’on ne retrouve pas dans les autres pays (score du FN)
– une abstention très forte. Quelle interprétation peut-on en faire ? il est toujours facile de faire parler les abstentionnistes
– un enjeu purement national pour ces élections
– une campagne trop discrète
– un manque de lisibilité des nombreuses listes en lice

jms dit :

Depuis hier on ne parle plus que de la victoire du Front National. Sujet battu aujourd’hui par les petits soucis de l’UMP.

Quoi de neuf en fait ?
– le PS au pouvoir déçoit de plus en plus pour toucher le plus bas. Le PS a tourné le dos au social, la politique choisie est fluctuante, et peu convaincante
– le résultat national des municipales n’a rien changé. On a pris les mêmes, y compris les mauvais, on est même allé en chercher des pires. On a promut les plus contestés, y compris Valls soi-disant populaire (on se demande où, à part à Barcelone).
– l’Europe est de plus en plus contestée, responsable des pertes d’emplois, de règlements idiots, de contraintes incompréhensibles.

Dans ce contexte, le FN rassemble les mécontents, en particulier les milieux populaires. Son europhobie séduit, ses cadres se sont rajeunis, c’est devenu un parti comme un autre. Il a récupéré la « compétence sociale » auprès des électeurs, et dans une France où on s’appauvrit en travaillant c’est vendeur.

En relativisant tout de même :
– le FN a eu moins de voix à cette élection qu’à la présidentielle de 2012
– le grand vainqueur des européennes reste l’abstention.

Quel sera l’impact effectif de cette élection ?
– au niveau du parlement, le FN et ses amis des autres pays restent très minotaires
– le résultat d’une élection européenne a peu d’influence en général sur la politique nationale

Donc rien de va changer, d’ailleurs le président l’a dit hier soir, on continue.
Faut-il s’en inquiéter ou s’en réjouir ?
Dans le monde d’aujourd’hui quand un président français dit qu’il va faire baisser le chomage (si, il l’a dit l’an dernier), c’est un peu comme s’il disait qu’il va faire pleuvoir. On sait bien que les pouvoirs sont ailleurs, en europe et dans le monde, dans les milieux économiques et financiers, entre autres.

Redonner un role plus fort au parlement, renforcer la décentralisation, serait surement plus efficace qu’attendre des miracles de dirigeants sans grand pouvoir.
Et si on veut que l’europe si contestée redevienne un vrai outil de développement et de cohésion des peuples, il faudrait commencer par la faire mieux connaitre du public, et bien sur en simplifier les mécanismes.