Les orchidées de la vallée…

Aussi, comme le temps n’est vraiment pas terrible ces derniers jours, je vous propose de découvrir cinq nouvelles espèces d’orchidées qui se plaisent sur le territoire de Crécy-La-Chapelle, à rajouter à celles que je vous ai déjà présentées… sans sortir de chez vous !

C‘est une espèce qui préfère l’ombre,aux pétales filiformes rappelant les antennes des Hyménoptères (abeilles,guêpes, fourmis), avec des gros pseudo-yeux noirs et luisants. Elle mesureentre 30 et 40 cm et se compose de 3 à 18 fleurs généralement. Celles que j’aipu observer sur nos coteaux, en présentent toujours 2 et par renouvellement…jamais plus ! Une fois que les deux fleurs sont fanées, 2 autresapparaissent… Je ne sais pas pourquoi il n’y en a pas plus.

Cette espèce prolifique est considérée comme pionnière. Onla retrouve sur de nombreuses pelouses, de plein soleil à mi ombre… et mêmetondues. Par contre, elle ne fleurit  paschaque année. Sa floraison reste irrégulière. Sa taille varie entre 15 et 60cm,  avec 5 à 15 fleurs. Mais comme pourl’Ophrys mouche, j’en ai observé que 2 à chaque fois et de même dans leursrenouvellements… Je ne sais toujours pas pourquoi il n’y a pas plus de fleurssur chaque pieds ! Les pétales sont velus. Le labelle ventru avec deuxprotubérances cornus très velus et d’un appendice jaune vif dirigé versl’arrière.

L’amplitude écologique de cette espèce est importante, de pleine lumière à ombre. Par contre l’espèce régresseavec la fermeture du milieu où elle prospère… par le manque d’entretien des terrains.  Elle est présente sur lescoteaux de La Chapelle et le coteau de Serbonne, non loin du fameux rocher dissimulé sous les arbres. Elle mesure entre 40 et 90 cm et les fleurs s’épanouissenten premier du bas de l’inflorescence.

Cette espèce préfère l’ombre desbois… mais aussi les bordures en brique et en ciment le long de la maison. Desemplacements où elle peut trouver de l’humidité sans avoir le soleil en direct.Les feuilles sont ovales et font 3 cm environ. Sa taille varie entre 15 et 40cm. Les fleurs sont peut ouvertes. Cela lui permet une pollinisation parelle-même (autogamie) si aucun insecte ne se présente.

Les individus de cette espèce sont très souvent isolés. D’une couleur de beige à brunâtre évoquant le miel, sonobservation reste difficile dans les bois ombragés de Montaudier, près du lavoir ou elle vit. De plus, elle est susceptible de fleurir et de fructifiersous terre et peut rester 9 ans ainsi avant d’apparaitre pour la premier fois, et la dernière, puisqu’elle dépérit après cette unique floraison. Elle a lafaculté de se cloner à partir de fragments de racines. Son apparition est par conséquent sporadique. La fleur sécrète du nectar pour attirer les mouches etles fourmis. Mais elle peut aussi se féconder par l’autogamie…

A ce petit inventaire, n’oublions pas de rajouté lesorchidées déjà présentées sur le site…

Il existe certainement d’autresstations d’orchidées et d’autres espèces dans le Pays Créçois et ce qui tarde àêtre le  futur PNR de la Brie des DeuxMorins. Cette biodiversité mérite une attention particulière si nous souhaitonsne pas la voir disparaître, ainsi qu’une information plus grande auprès dupublic… Pas seulement pour les touristes des futurs villages natures autour deVilleneuve Le Comte, mais surtout pour la population locale afin qu’elle puisseprotéger ce patrimoine écologique.

Source :

– Les Orchidées sauvages d’Île de France, F. Dusak et P.Pernot, Société Française d’Orchidophilie, collection Parthénope

– Photo Orchis Mâle, les brionautes

– Photos des autres, IJ