Les croissants de Crécy en Brie

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78 réponses

  1. jna dit :

    Bon, je ne comprends toujours pas le coup des arquebusiers (elle est bonne celle-là), que tu présentes comme les créateurs du blason moderne de Crécy. C’est une hypothèse.
    Et je ne comprends rien à la légende de la figure qui représente deux versions du blasons de Crécy. Ces versions sont les mêmes, avec une petite fantaisie concernant celui de droite. Je pense que cette petite fantaisie du dessinateur ne remonte pas plus loin que la naissance d’internet.
    L’idée des croissants correspondant à des quartiers dans la symbolique me convient bien.
    Mais je ne pense pas que les croissants du blason correspondent au méandre de Saint Martin que nous avons déjà évoqué à maintes reprises.
    Je pense plutôt qu’au moment où le blason a été créé (on ne sait toujours pas quand !) on avait un peu perdu de vue l’existence du Crécy d’origine, là où il était. Ce que nous appelons croissant s’appelle aussi quartier (de lune) et cette façon de « lire » ou « dire » l’objet nous donne peut-être la cle de l’interprétation.
    Maintenant qu’il y ait un lien entre l’appelation primitive du vieux Crécy et sa position au centre du méandre du Morin au niveau de saint martin, est encore un autre sujet et cela constitue une hypothèse qui me plait bien.

    • georges dit :

      Abondance

      Il était une fois un très joli blason,
      Crâne emblême d’un bourg intitulé Crécy,
      Un insigne si fort qu’on en cherchait raison
      Par l’Histoire inlassable, au sens le plus précis,
      Dans le cours du passé aux signes à foison…

      Sérieux et professeurs, de la même maison
      Qu’amateurs et curieux, tous avaient investi
      L’insoluble triade en interprétations,
      Qui traquant les cours d’eau, qui sondant les écrits,
      Le rébus insolite en solides versions…

      Des armes de Cathy se mêlant de melons,
      Au racloir du Tanneur aussi fier que poli,
      De la courbe caresse en Morin du vallon,
      Au mignon porte-clef d’arquebusiers hardis,
      En passant par les trois Quartiers en communion…

      On avait répondu à pas mal de questions,
      En se doutant déjà que « croissant » c’est « crécy ».
      Mais l’écu creuse et muse encore en lunaisons!
      Si tant est qu’on n’aurait peut-être pas tout dit?
      Je vous livrerais bien ma première impression…

      Au risque d’écorner un peu rustiquement
      Quelques pages jaunies aux motifs trop garnis,
      Par ce chant biscornu, je vous entraîne aux champs,
      Dans un temps sans histoire et précédant jadis,
      Où nos mots ont l’idée d’un regard différent…

      Trois blancs croissants croisés, or n’importe comment,
      Un « tas d’arêtes » là, des sangliers partis,
      Des vaches achevées et leur tas d’ossements,
      Une faucille, un bec, une griffe? Et voici
      Qu’aux pointes je me pique, et songe en ruminant…

      Tout à coup me revient ce tout premier moment
      Que mes yeux de manant dans la lune, ébaubi,
      Ont vu dans le blason : le signe très charmant
      Des troupeaux de la Brie, ou des moissons d’épis,
      Mais des Cornes surtout, trois Cornes clairement!

      • jna dit :

        Georges …votre talent me ravis à chaque fois
        Je constate à travers cette production littéraire que vous avez suivi avec beaucoup d’attention les débats à propos du blason et que nous n’avez oublié aucune de nos doctes hypothèses : cathy, « ses » melons, le couteau des tanneurs, les brassets, les méandres du morin, les arquebusiers et tout et tout …. rien ne manque !!

        Votre hypothèse cornue, clin d’oeil évident à la peche miraculeuse d’AS77, est elle aussi fort pertinente. Et du coup, il me revient en mémoire une vieille légende locale qui pourrait bien nous apporter l’explication DEFINITIVE.
        En effet, il y afort longtemps, une troupe d’arquebusiers Créçois s’en retournait d’un concours où elle avait un peu trop festoyé. Quelque part du côté de Saint Martin, au bord de la rivière, à quelques toises du ponton depuis lequel ils soulageaient leurs vessies, les gens d’armes aperçurent … une horde de loups. Aussi, n’écoutant que leur courage, renforcé il est vrai par l’effet euphorisant d’un vin de Brie consommé sans modération, attaquèrent-ils la horde de prédateurs. Les mousquets firent feu et leurs tirs se révélèrent d’une remarquable précision en dépit de l’état des servants. Sous ce déluge de plomb, la horde fut décimée en quelques instants. La plupart des bêtes qui, piégées, acculées au fond du méandre, tentèrent de fuir en traversant la rivière y coulèrent à pic. Au lendemain de cet acte héroïque, quelques braves paysans moulangeois se présentèrent à la prévôté de Crécy, de fort mauvaise humeur. Les bougres réclamaient justice et voulaient qu’on leur désigne ceux qui, la veille, avaient décimé leur troupeau composé des meilleures vaches de la paroisse et de quelques brebis égarées. L’histoire fit le tour de la communauté de paroisses et on en rigole encore dans les tavernes, surtout à Pont aus Dames, où pour une fois les couillois étaient d’ailleurs.
        Depuis, quand un créçois, remonte de la rivière un trophé de bovin, la tradition veut (par dérision sûrement) qu’il soit rendu hommage au courage des valeureux arquebusiers de Crécy. Pour celà, dès la Chandeleur qui suit la découverte, le capitaine des gens d’armes de Crécy fait cadeau d’un croissant que l’on ajoute au blason de la ville. Un croissant qui comme nous l’explique Georges en termes poétiques, évoque clairement par sa forme, le trophé en question, c’est à dire une belle paire de cornes !!!

        Du coup, je me dis que la découverte récente d’AS77 n’a pas honoré la tradition comme il se devait de l’être.
        Il est encore temps de le faire … et donc il va falloir penser à ajouter un quatrième croissant à notre blason. Dès aujourd’hui ???

        • AS77 dit :

          superbe ,revenant de Bretagne sur l’instant d’où je vient acquérir d’une superbe corne -buse je propose que en plus des cornes la buse y trouve une place ,derrière un arc peut être ? 😉

        • georges dit :

          Merci, JNA… Et votre commentaire nous apprend des choses inouïes!… Nous imaginons, haletants, la horde de Loups déboulant des bois! (espérons qu’il n’y en a plus!)… Je ne savais pas tout ça!
          Et la Chandeleur, qui tombe à pic!
          Vachement sérieusement, il y a du boulot sur cette « production littéraire », dont j’avais entamé les deux premières strophes le 21 août dernier, attendant « l’occasion qui fait le larron », pour la continuer et l’achever hier…!
          Comme vous vous en doutez, en composant cette fable drôlatique, subrepticement je me suis immiscée au coeur du petit interstice (vous voyez, entre les croissants?…)
          Et, regardant loin, plus loin ailleurs, ou très loin en arrière, j’ai retrouvé ces symboles universels – usités en Crête, en Grèce, en Orient, ou en Suisse -, simples, forts et efficaces, de l’Abondance et de la Fertilité.
          Cornes de vaches, de buffles, de boucs … – et les rites qui vont avec…- , autant dire des « Porte-Bonheur »! Si, si, si !!!
          On peut également citer les « proboscides », ou défenses d’éléphant admises sur certains blasons.

          Cet amas de Trois Cornes en trophée, comme on peut donc également le voir ( l’irrégularité de la configuration ayant justement orienté mon regard immédiat vers l’idée des cornes… en 1999, je débarquais de mon Alsace natale…), mériterait bien une devise!
          En hommage aux trucideurs de prédateurs, modestement je propose (qu’en pensez-vous, et si on ouvrait un concours?) :

          « Le Courage d’avoir le Courage enrichit à Crécy! »

          • georges dit :

            …ou même :  » le Courage Croissant enrichit le Créçois ».

            (c’est la Crise, il faut y penser!)

            • Clio dit :

              En effet, selon les travaux de Gombrich et les standard de communications médiévaux, s’il s’agissait simplement de trois bourgs réunis autour de méandres d’une rivière, le blason représenterait trois tours identiques avec parements en pierre distribuées en triangle autour d’un croissant. Car au Moyen Âge puis au tournant de la Renaissance, on désignait sur les cartes toutes bourgades à l’aide d’une représentation standard identique. Ainsi, Jérusalem ou Paris étaient-elles représentées à l’identique par un dessin de quelques maisons entourant un clocher, seules les noms des villes changeaient, forcément.
              De manière fort heureuse et humoristique, le dessin des trois cornes entremêlées est polysémique et renvoie aux deux interprétations exposées ici par l’auteur de l’article et par le poète, comme il sied à tout bon jeu de mots ou witz verbal dont l’imagerie médiévale est féconde. C’est pourquoi toute personne avec beaucoup d’esprit peut en retrouver le sens sans considération des siècles qui passent. Il ne suffit pas d’extraire quelques passages de livres d’histoire pour faire un historien, car l’histoire est un vaste esprit qui sait voyager dans le temps, et donc une compréhension globale par-delà les faits et les petites histoires qui restent vifs dans les contes amusants. Bravo au poète perspicace et inspiré.

              • Clio dit :

                Seuls les noms des villes changent… *

              • jna dit :

                Précision CLio, nous ne parlons pas de 3 bourgs mais de 3 quartiers formant UN bourg (mais répartis sur deux paroisses dirait Indiana).

                « le dessin des trois cornes entremêlées est polysémique » vous voulez dire « le dessin des trois croissants (ou quartiers de lune) entremêlées est polysémique »
                et on peut dire qu’il renvoit à très nombreuses interprétations : croissants, quartiers, cornes, rivières, couteaux de tanneurs, … une chose est sûr, car ce blason n’est pas médiéval (la version médiéval eest connu c’est le blason des Chatillon) , c’est qu’il n’ont pas de lien avec les noblions du coin … pas de lien avec les croisades par exemple

                • Clio dit :

                  Pour ma part et pour cette étude de ce blason, j’analyse les signes et codes visuels. Ainsi, comme vous le précisez ils renvoient à de nombreuses interprétations. La première et la plus évidente est le croissant. Toutefois, sans qu’aucun de ces croissants ne soient orientés comme les lunes traditionnelles. Il s’agit donc de références à une forme en croissant. Et bien sûr je ne parlais pas d’une origine médiévale de cette étape de ce blason, mais de sa constitution en héraldique qui emploie toujours les formes définies dans la communication médiévale, et même pour les blasons qui seraient créés aujourd’hui. Il s’agit d’une simplification qui est extrêmement efficace, car elle dit tout et même plus dans les formes les plus simples, pour assurer la meilleure transmission du message. Et des quartiers, villes, lieux habités sont traditionnellement représentés soient par des tours ou un clocher entouré de maisons. Il y a une poétique du blason qu’il ne faut pas négliger. Dans la poésie, le blason était un genre littéraire qui disait le portrait d’une personne en quelques mots choisis pour la définir. Et toutes inventions étaient exigées. 🙂

    • IndianaJones dit :

      Il n’est pas écrit dans cet article que les arquebusiers ont créé le blason de Crécy en Brie.
      Par contre, les armoiries de la ville, aujourd’hui emblème de Crécy La Chapelle, apparaissent fréquemment au XVIIe siècle dans les manuscrits (à l’époque des arquebusiers). La compagnie de Crécy portait les armes de la ville dans l’écu de son drapeau (même s’il faut un effet miroir pour t’en convaincre).
      Nous avons donc une représentation du blason de Crécy en Brie sous l’ancien régime (cf le livre sur Crécy la Chapelle, la Venise briarde, de la Mairie).
      Il réapparaît avec sa forme modifiée après le 1er Empire, sous la Restauration.
      Car depuis la Révolution, le quartier du Marché est réuni à la paroisse de Saint Georges.
      C’est aussi à cette période que le blason disparaît.
      Cette particularité paroissiale, élément historique révélé par Jean Mesqui, est le lien entre les trois quartiers de la ville, les armes de la ville, et de cette légère modification dans le blason sous la Restauration.
      Nous ne connaissons pas les dates précises de leurs origines mais nous pouvons les situer dans les périodes de l’Histoire de France.
      Aussi, on peut donc supposer que le blason a vu le jour, après la fortification du quartier du Marché, dans une période postérieure au XIIIe siècle.

      Le domaine de Crécy, qu’il soit gallo-romain situé dans le pré Saint Martin, ou mérovingien à l’emplacement de l’actuel hameau de Saint Martin, se trouve juste en face du méandre en forme de croissant du Grand Morin.
      Après, les habitants se déplacèrent vers le château en gardant le nom de l’ancien domaine.
      L’écriture latine de Crécy comme Cresciaco au XIIIe ressemble le plus à crescens qui se traduit par croissant.
      On peut constater les modifications de son écriture à travers la francisation des manuscrits et dans l’évolution de la langue.
      Crécy est interprété ici comme étant la traduction de « Croissant », tout du moins, après le XIIIe Siècle. Et le blason de Crécy en brie semble le confirmer.
      Crécy était devenue une ville mais ne possédait aucun territoire. Juste trois quartiers…

      Ces trois quartiers unis formèrent Crécy qui veut dire Croissant, qui se blasonne bien en trois croissants d’argent pour dire Crécy.

      • AS77 dit :

        au sujet des croissants il serait peut être bon de se renseigner à la boulangerie pâtisserie .? 😉

      • jna dit :

        Oui, nous savons tout ça, mais je pense qu’il faut rester factuel : il s’agit d’hypothèses, intéressantes et pertinentes, mais ce ne sont que des hypothèses.
        Je pense qu’il vaut mieux faire preuve de prudence et éviter d’écrire comme les érudits du XIXème en qui ont énoncé trop de vérités vraies, mais pas nécessairement vérifiées …

        • IndianaJones dit :

          « Crécy, aux armes parlantes… » C’est ainsi que Dr Robillard nous présentait la ville de Crécy et son blason, à la moitié du 19e siècle.
          La réponse était dissimulée dans cette phrase.
          Les armes parlantes en héraldique, sont les armes comportant des figures, qui par leur nom ou leur image, évoquent plus ou moins directement le nom (parfois la fonction) du possesseur de ces armes (source : Wikipédia).
          Comme par exemple un château et un renard pour Château-Renard, une botte de paille pour Chaumes, des maillets pour Mailly… et les croissants pour les trois quartiers de Crécy

          À la fin du XVIIIème siècle, dans la mentalité collective, le blason n’était plus qu’un signe nobiliaire purement décoratif et ce sont les Trois Ordres réunis (rappelons : sous le niveau) qui, en 1789, à la demande du Duc de Montmorency, décidèrent de l’abolition des armoiries, au même titre que tous les autres « privilèges » et marques de distinction. Il s’en suivit un « massacre » héraldique d’une virulence inouïe: les parchemins furent jetés au feu et les armoiries grattées ou martelées sur tous les objets ou monuments, de la petite cuillère au fronton de château… Napoléon ne devait plus tard relever l’usage des armoiries qu’au bénéfice de la seule noblesse d’Empire: et telle est l’origine d’un préjugé durable qui assimilait le blason et le port des armes à l’aristocratie de sang.
          (source : Le Blason & ses secrets de Frédéric Luz, 2002)
          Pour moi, ce ne sont pas des hypothèses qui sont émises, mais des faits relatifs à l’Histoire et aux connaissances actuelles.

          • jna dit :

            Ce que je veux dire, c’est que chacun y va de son explication (démarche intellectuelle fort intéressante au demeurant) mais que l’on n’a toujours pas de preuves. Personne ne sait ni qui, ni quand ce balson fut créé et encore moins ce que le ou les créateurs avient en tête. Et le sentence du Docte Dr Robillard ne vaut ni plus, ni moins que les autres à mon avis.
            Enfin, comme je l’ai rappelé plus haut les « 3 quartiers de lune » sont très parlants pour désigner « 3 quartiers » de ville. Du coup le côté « parlant » ne vient peut être pas de l’association « Crécy=croissant » mais de « quartier de lune = quartier ». Cela nous ramène à la question de l’origine du nom de Crécy, même s’il est tentant de voir un croissant dans crécy et de faire le lien avec le beau méandre du Morin qui entourait le Crécy d’origine, il est encore trop tôt pour affirmer d’une façon péremptoire, sauf à singer le sérudits du XIXème siècle qui ont écrit beaucoup de bêtises avec force et conviction.

            Cela dit, l’interprétation qui fait des 3 croissants 3 quartiers est très porteuse. Et si l’on veut bien voir dans l’entrelacement des 3 croissants un symbole d’unité et/ou de solidarité, l’interprétation de cet ensemble nous délivre un beau message.
            😉

            • Clio dit :

              Par ailleurs, quand vous faites abstraction de toutes les références à Crécy, la figure qui apparaît immédiatement est celle d’un bucrane formé par les trois croissants. C’est-à-dire un motif de crâne de boeuf utilisé dans les grotesques et décorations antiques. Encore un coup de Néron ! Certains y verront même un loup, mais là c’est abuser des livres d’histoires avec plein d’images ! 🙂

              • georges dit :

                Bien sûr que bien sûr, les interprétations ne font que des hypothèses, et heureusement!
                Cela laisse du champ ouvert, de la respiration… on peut trouver de nouvelles idées,
                tout en continuant de connaître et d’approfondir toutes celles du passé.

                Cela me rappelle aussi ces sujets de Philo, du style : « Que peut prouver un exemple? »…

                • georges dit :

                  j’ajoute que ces vaches un peu « sacrifiées », dont jna nous relate l’histoire tragi-comique en détails,
                  deviennent bien pour moi des vaches « sacrées », en quelque sorte!
                  Si on en parle encore, c’est qu’il y a quelque chose…

                  Et je vous confirme, à l’appui des « réflexions sur des images archétypales » -sous-titre- du Livre des Symboles,
                  paru chez Taschen en 2011, que l’image du Croissant est notamment et notoirement liée à celle de Cornes.
                  (En vous faisant grâce de toute l’Antiquité que vous imaginez!)

            • retraitactif dit :

              la moindre des choses serait de demander à l’élu municipal de donner sa version sur l’origine de ces foutus croissants puisque c’est le blason de sa ville 😉 :b

              • jna dit :

                il y a longtemps que c’est fait. J’ai même eu le privilège de lui présenter dans son bureau mon travail initial il y a quelques années. 🙂

                • retraitactif dit :

                  et qu’est-ce qu’il a dit? :#

                  • Clio dit :

                    Mazette ! Il sait tout et en plus il apporte les croissants ! Où sont les clefs de la ville ? 😀

                    • retraitactif dit :

                      A propos de clés…cet après midi la porte d’une armoire de cablage (téléphonique je suppose) située au droit du mur végétal était grande ouverte?
                      je n’ai pas remarqué de travailleur aux alentours ni de camionnette de service???
                      Si cet état n’était pas « normal » sur que les caméras auront capté l’auteur de l’ouverture. 😎
                      mais peut-être est-ce une fause alerte;l’employé était peut-être en train de se réchauffer d’un vin chaud dans le rad du coin :#

            • IndianaJones dit :

              Mon avis est tout autre… Le Dr Théodore Robillard était un créçois érudit, fin connaisseur de l’histoire locale, entre autre, de la génération qui a précédé Théophile Lhuillier. Il était aussi membre, comme ce dernier, de la Société d’Archéologie, des Sciences, des lettres et des Arts de Seine et Marne.
              Il a connu le retour du blason. S’il a employé le terme « armes parlantes », c’est, je pense, qu’il touchait sa bille en héraldique.
              J’ajouterais, et jms a pu le constater, qu’il nous a mené par ses récits sur le site de la grotte de la « Mère Houillane » que, j’espère, Hkir a enfin pu découvrir…
              Alors non, pour moi, le Dr Robillard n’était pas qu’un curieux faisant de simples interprétations mais plutôt une personnalité locale qui nous a transmis son savoir, comme devoir de mémoire.

              Par ailleurs, les recherches de Théophile Lhuillier se portent sur l’origine des croissants de Crécy, pas sur la lecture héraldique du blason. C’est le « De quand date-il ? » qui l’intriguait, pas le « Que veut-il dire ? ».

              L’hypothèse de T. Lhuillier en résumé : l’origine de ce blason est incertaine. D’aucuns y voit un souvenir de Diane de Poitiers. Lui est d’avis contraire; il estimait qu’on doit plutôt y voir une trace des Médicis, qui, après leur venue en France, introduisirent le croissant dans leurs armes.
              Il explique ainsi que, sans droit apparent, Crécy-en-Ponthieu a adopté récemment le blason de Crécy-en-Brie.
              Or, nous savons aujourd’hui que ces croissants en Ponthieu ne sont pas ceux de Crécy-en-Brie mais ceux de Henri II.
              Cette ressemblance entre le blason modifié après le 1er Empire et les armes du Roi qu’il faisait estampiller sur chaque objet (y compris les cadeaux offerts à la reine Catherine de Médicis) est trompeuse.

              Mon hypothèse : l’origine du blason est liée avec l’instauration du premier conseil de ville de Crécy-en-Brie. La cloche de la ville de 1624 pourrait être un de ses vestiges qui a marqué l’évènement (comme pour la cloche de l’an XI avec le retour du nom d’origine de la ville, Crécy-sur-Morin). Mais il peut être aussi plus ancien.

              Ce que nous pouvons par contre en conclure, sans aucune prétention :

              Crécy était perçu comme étant un dérivé du latin crescens qui se traduit croissant.
              La ville antique de Croissant s’est déplacée vers le château de Croissant… sur le Grand Morin. Seuls le château et le bourg était fortifiés. Croissant sur le Grand Morin changea de statut seigneurial et pris le nom de Croissant en Brie.
              Le blason de Crécy est postérieur au XIIIe siècle, après la fortification et la création du nouveau brasset qui a permis au quartier du Marché d’intégrer la ville. Les habitants de ce quartier allaient prier à La Chapelle sur le Croissant, dont la paroisse fut tenue par les prieurs de Saint-Martin le Vieux Croissant.
              Les habitants des trois quartiers ont décidé de représenter leur ville par des « armes parlantes » en utilisant les lois et les codes de la science héraldique dont est issu ce terme.

              Le blason ville de Croissant en Brie se définie ainsi en héraldique sous l’Ancien Régime :

              Croissant est formée par trois quartiers (de lune) entourés d’eau, reliés entre eux. Le quartier du Château où se trouve aussi la paroisse de Saint Georges, tourné vers le chef de l’écu (car sans lui, la ville n’aurait pas vu le jour), le quartier du Bourg, tourné vers le dextre de l’écu (car soumis au seigneur du château et à sa paroisse, dès la formation de ville). Et la pièce rajoutée… le quartier du Marché, tourné aussi vers le dextre mais légèrement incliné pour signifier sa particularité paroissiale. Peu importe l’effet miroir, les quartiers du Bourg et du château s’imbriquent au quartier du Château.
              Après le 1er Empire, il réapparaît modifié avec les quartiers du Bourg et du Marché bien alignés en respectant les règles de l’héraldique car les trois quartiers ont été réunis à la paroisse de Saint-Georges.

              Le blason aux Croissants d’argent entrelacés sur fond Azur, emblème de Crécy La Chapelle aujourd’hui, issu de l’écu du drapeau des Chevaliers de l’Arquebuse de Crécy en Brie (mais qui ne correspond pas à la règle héraldique d’usage pour pérenniser cette science), ou le blason aux Croissants d’argent entrelacés bien rangés sur fond Azur après le 1er Empire font partie de l’histoire de la ville… en image.

              Aussi, pour les 40 ans de la fusion de Crécy en Brie et de la Chapelle sur Crécy, il serait intéressant de proposer de nouveaux graphismes assortis de nouvelles lectures sous la forme « d’armes parlantes » pour définir Crécy la chapelle aujourd’hui. Pourquoi pas sous forme d’expo ?

              • Clio dit :

                Intéressante hypothèse, qu’il vous faudra quand même étayer par des faits d’une viande plus solide quand vous aurez passé votre doctorat d’Histoire. Car, hors de ces études sérieuses, aucune hypothèse ne saurait vraiment être retenue. Puisque l’histoire exige une méthodologie très rigoureuse.

                Je pense que le Poète peut « voir » d’autres points de vues d’inventions. Et d’ailleurs, il ne se veut pas historien mais inspiré. Pour apporter une nouvelle thèse en histoire, il faut autre chose qu’un articulet de trois lignes. Il faut parfois dix années pour un seul sujet, et ce blason le vaut bien.
                Donc, tout comme vous le faites, on se tournera vers les ouvrages de référence, et on ne viendra ici que pour l’amuserie.

                😎

                • Clio dit :

                  Pour répondre à votre proposition de créer un nouveau graphisme pour ce blason, il est évident qu’il ne pourrait être « modernisé » puisque sa forme en est si simple et parfaite qu’aucune autre ne saurait l’améliorer ou la rendre plus parlante.
                  Et l’intérêt de ces interprétations de JNA ou de Georges tous érudits naturellement, sans le recours à des livres et toutes citations, c’est justement qu’elles se donnent librement et sans ambition plus ou moins obscure.
                  On sent les vrais historiens que sont JNA et Georges, au fait qu’ils débatent librement de concepts et de connaissances qui font parties de leurs personnes-mêmes. Alors l’histoire devient la plus grande et la plus belle des sciences.

                  Mr Jones, vous devriez plutôt orienter vos recherches autour du concept d’architecture « parlante » chez Ledoux et Boullée les architectes de la Révolution. On disait qu’elles étaient « parlantes » car elles exposaient, dans le même temps que leurs formes, des textes gravées qui devaient parler au Peuple. Donc, le terme « parlante » signifie une chose dans une époque donnée et non pas le concept que nous donnons à ces choses aujourd’hui. Replacez les termes dans leur époque pour bien les comprendre. C’est ça la méthodologie en Histoire.

                  • IndianaJones dit :

                    Cher Clio, muse de l’Histoire, et qui inspira autrefois le Poète, j’accepte humblement vos compliments et remarques pertinentes sur ce travail.
                    Merci également de conforter la théorie « des armes parlantes » pour le niveau de la rue Serret (cf. le Crécy code, épisode 1).
                    Pour le blason de Crécy, le contexte du terme employé est d’ordre héraldique, pas architectural. Et on n’est pas à « Cornua ad mucram majorem » …
                    Ces recherches n’ont pas vocation à servir de bases pour une quelconque thèse, ni satisfaire un ego au travers d’un CV, mais plutôt à enrichir le site par des articles intéressants pour nos lecteurs. Ce genre de discussion n’en fait, pour moi, pas partie.
                    Au mieux, il fait grimper l’audience. Au pire, il fait fuir.
                    Mais quand on peut comprendre ou redécouvrir des évènements ou des lieux qui nous sont chers, alors le but est atteint.

                    • Clio dit :

                      @ Jones,
                      Vous dites qu’il ne s’agit pas d' »architecture parlante mais d’héraldique ». Vous ignorez sans doute que ce terme « parlante » s’est étendu à tous les arts visuels après l’architecture. Autour de la Révolution Française et dès le néo-classicisme il s’agissait de retrouver les valeurs et vertus antiques, tout comme lors de chaque Renaissances. Et de les manifester dans des constructions formelles destinées à transmettre les vertus au Peuple. C’est une tradition qu’on peut encore observer dans les peintures du Corbusier, et dans les logos des grandes marques internationales de nos jours. Ces images simples et directes qui transmettent plus qu’une simple location géographique, mais toute une idéologie et une vision du monde.
                      Ainsi, il est évident que ces trois croissants renvoient à des rites les plus anciens de fécondité. Croissant signifie croître, et c’est une croissance très parente de la corne. Je vous rappelle que les Francs, qui ont donné son nom à la France, parlaient un langage alémanique parent de l’anglo-saxon archaïque, et que dans ces langues le terme « corn » signifie le blé, encore en anglais contemporain. Probablement virent-ils le blé comme une petite corne qui sort en croissant depuis la terre. Et sur le blason de Crécy, le triangle pointe vers le bas ainsi formé par les trois petites cornes ou lunes croissantes est bien le tracé ou le pourpris d’un champ qui évoque le mont de Vénus elle-même, c’est-à-dire l’organe génésique féminin. Ceux qui ont créé ce symbole ne pouvaient ignorer ce sens, car ils ont créé ce signe comme un pentacle auto-suggestif et censé assurer la croissance des récoltes et de leur prospérité. C’est ainsi que fonctionnait l’esprit très-antique et médiéval, et contemporain aussi.
                      Paradoxalement, un blason antique ou médiéval et réduit à la moindre forme se sait exprimer plus de sens qu’un plan complet d’un bâtiment contemporain ou qu’un plan complexe du métro.

                    • Clio dit :

                      J’ajoute que « corn » « kern » « crescent » « croissant » viennent tous de la racine indo-européenne « KR » qui veut dire « faire » et dont le sens s’étend jusqu’à « sacrifice » donc rite. Le nom « Crécy » est manifestement bâti sur cette racine la plus usitée dans tout le monde indo-européen.

                    • IndianaJones dit :

                      Bien ! Alors je vais tenter d’enrichir vos connaissances absolues sur ce terme en vous proposant quelques manuscrits à étudier comme :

                      · Le Roy d’armes ou l’art de bien former, charger, briser, timbrer, parer, expliquer, et blasonner les armoiries, par Marc Gilbert de la Varennes, 1635.
                      · Abrégé méthodique des principes de la sciences en Héraldique par le Noble Seigneur Jean Claude Favre, Seigneur des charmettes, conseiller d’Etat de S.A.R et premier conseiller du sénat de Savoie, 1647.
                      · Le Trophée Héraldique ou la sciences du blason par jean de Royer de Prades, 1659.
                      · Origine, étymologie et signification des noms propres et des armoiries, par le baron Adolphe de Coston, 1867.

                      Et cette liste n’est pas exhaustive !

                      De plus, il est mention dans mes propos de l’étymologie de la racine latine perçue, à partir du XIIIe siècle, cresciaco ad mucram majorem et non sur l’origine du nom gallo-indou de Crécy dérivé de la déesse Krishna. C’est un autre débat !

                    • Clio dit :

                      @ Jones,
                      Tout philologue sait que le latin vient du samskritam comme toute langue indo-européenne en est dérivée. Donc l’origine de l’étymon est forcément sanskrite, il est donc normal et ustile de la préciser. Par ailleurs, Krishna (dont on se demande ce qu’il vient faire ici bien que son nom soit dérivé de la racine KR) n’est pas une déesse hindoue mais un dieu hindou. Ne confondez pas les genres. 😀
                      Quand on parle d’origine d’un nom, on ne saurait se contenter d’arrêter les recherches autour du premier millénaire de notre ère.

                    • Clio dit :

                      La thèse défendue par JNA dans son article me semble plus pertinente que la vôtre. En effet, selon ses recherches; l’origine du nom de Crécy viendrait de « Kridekiako » « Kridekius » et là, nous retrouvons la racine KR du sanskrit vers le latin et toutes langues anglo-saxones etc.

                      Cf: /wordpress/?p=2630

                      Le terme « crescent » ne serait qu’un dérivé ultérieur par association d’assonances et d’idées, très coutumière dans la symbolique.

                    • jna dit :

                      Petite précision : j’ai essayé de recenser différentes pistes. Mais au jour d’aujourd’hui je ne privilégie pas vraiment une hypothése plutôt qu’une autre… je n’ai pas les compétences nécessaires pour trancher.
                      N’oublions pas que l’hypothèse du gallo romain « frisé » (c’est une possibilté que l’on ne peut écarter tant que l’on n’aura pas fourni une explication irréfutable) est toujours très vivace chez les érudits locaux qui certes manquent parfois d’esprit critique … il convient toutefois de respecter leur travail, souvent enthousiaste.

                    • Clio dit :

                      @ Indiana Jones,
                      Je pensais que le sanskrit vous était familier, puisque vous avez choisi comme pseudo « Indiana Jones ». Et que nous savons que le personnage historique qui a inspiré le « Indiana Jones » de Spielberg était Otto Rahn, l’archéologue que Hitler avait envoyé en Himalaya pour y retrouver le Saint Graal, sans succés comme on pouvait s’y attendre.

                      http://www.telegraph.co.uk/culture/film/starsandstories/3673575/The-original-Indiana-Jones-Otto-Rahn-and-the-temple-of-doom.html

                    • georges dit :

                      mais non, Krishna, c’est un dieu, depuis Georges Harry sonne, tout le monde sait ça!

                      Allez, encore un petit jeu de mots pour le fun:

                      le mot « Blason » ça viendrait pas de l’Allemand « Blasen » = « sonner du Cor » ?
                      -entre autres-, mais vous le savez déjà.

                      Bientôt le Carnaval… il faut s’amuser ! …
                      Allons remplir et puis vider quelques cornues de bon vin de Bacchus en croquant quelques cornichons en apéritif !

              • jna dit :

                Dommage que Théophile Lhuillier ne soit plus de ce monde, on aurait pu discuter avec lui des contre vérités dont il se faisait l’écho.

                Quand tu écris « Crécy était perçu comme étant un dérivé du latin crescens qui se traduit croissant » , désolé Indi, mais c’est un raccourci expéditif. Ce n’est pas impossible, mais là encore hypothèse en rien vérifiée.

                « Les habitants des trois quartiers ont décidé de représenter leur ville par des « armes parlantes »  » si tu l’affirme s … c’est que c’est vrai.

                Pour la suite tes lectures « ancien régime » et premier empire : je n’ai toujours pas bien compris, c’est ton interprétation ou as-tu trouvé ces descriptions comparées dans un document et si oui lequel ???
                @++

                • georges dit :

                  Si on a bien suivi,
                  Si on a bien compris,
                  On ne saura jamais sa date de naissance,
                  On ne connaît toujours pas son origine,
                  On voit déjà trois croissants qu’il dessine,
                  On croit donc que ce sont des croissants,
                  On se demande encore quelles choses ceux-ci désignent,
                  On se questionne sur ce que celles-ci disent,
                  On s’interroge sur ce qu’ils et elles symbolisent,
                  On s’assure bien que ce sont des armes parlantes,
                  On s’encorne autour de ce que tout ceci ou cela signifie…

                  (représentation, désignation, signification… que de problèmes!)

                  Et de Qui
                  Parle-t-on,
                  Chers Amis?

                  Du Blason
                  De Crécy,
                  De ses interprétations

                  Indéfinies,
                  Et des opinions,
                  A l’infini !

                • IndianaJones dit :

                  Pour l’étymologie et les armes parlantes du blason de Crécy, je me suis appuyé sur « La revue de Champagne et de Brie », volumes 8 à 9 (1880).
                  Ainsi que le « Dictionnaire de toponymie » et les dictionnaires de latin.
                  Pour le reste, c’est dans les livres d’histoire locale, et les ouvrages traitant de l’héraldique.

                  • jna dit :

                    Vu. « La revue de Champagne et de Brie » Tu les trouves sur Gallica ou quelque chose du genre ?

                    • jna dit :

                      par erreur j’ai supprimé la réponse d’indiana : il a répondu http://www.archives.org

                    • retraitactif dit :

                      pas de croissant aujourd’hui? : :-c) -( ….normal les boulangers sont fermés le lundi

                    • georges dit :

                      L’une d’entre eux

                      Mais on se repose de sa peine…
                      Et demain c’est la Pleine,
                      Pas de quartier qui traîne!
                      Alors, à la prochaine…

                    • retraitactif dit :

                      tiens les croissants sortent du congélateur :# 😉

                    • jna dit :

                      et voici le bebete show …

                    • jna dit :

                      croissants surgelés, croissants réchauffés, croissants rassis … c’est la faute à Docteur Jones !
                      pour ma part, tu auras remarqué que j’ai renoncé aux balades en cartes postales, notamment pour éviter ce type de commentaires.

                    • retraitactif dit :

                      comme tu ne fais plus beaucoup d’humour en ce moment 🙁 , j’essaie( en toute modestie) de palier à cette absence.
                      ne crois pourtant pas que les articles plus ou moins historiques ne m’intéressent pas :-c) , loin de là, mais sur les croissants dont tu( et vous) avez déja parlé dans d’autres articles et commentaires il y a quelques mois, ils commencent à devenir indigeste..probabllement des croissants « industriels » :#
                      je note cependant que si il y a beaucoup de commentaires sur les sujets historiques (il en faut);il n’y en pas dans les mêmes proportions sur les sujets plus proches historiquement et localement.
                      C’est un peu dommage pour un site qui a été fait surtout pour ça. :=!
                      tu me diras comme le dit souvent notre bien aimé JMS.. »on ne peut pas forcer les gens à écrire »..ben oui c’est comme ça. 😐

                    • jna dit :

                      certes, le croissant est parfois lourd à digérer

                    • Florence dit :

                      Merci et honneur à tous ceux qui se donnent du mal pour nous, de toutes les façons. Cette fois c’est en postant ces articles et commentaires très intéressants sur les croissants de Crécy. Si la balle bondit et rebondit c’est qu’il y a toujours matière à réfléchir, essayer de comprendre, et tout ceci est passionnant. Notre patrimoine culturel est sacré, et ce n’est pas parce qu’on y réfléchit qu’on se désintéresse des problèmes actuels, bien au contraire, le passé aide souvent à comprendre le présent.

                      « je note cependant que si il y a beaucoup de commentaires sur les sujets historiques (il en faut);il n’y en pas dans les mêmes proportions sur les sujets plus proches historiquement et localement. »

                      Il faut dire que nous sommes loin de nous désintéresser des sujets locaux et actuels, mais que, fort heureusement, nous ne sommes pas des robots. Il y a, grand bien nous en fasse, une certaine spontanéité chez nous qui nous fait réagir selon nos coups de coeur et humeurs du moment.

                      Quant aux croissants des boulangers, je suis de l’avis de José, la comparaison n’est pas opportune dans ce contexte. Je dis bien dans ce contexte, car si un des amis boulangers qui nous lisent voulait nous faire un article pour nous parler de son art, de son savoir faire, et de sa profession, que de choses très intéressantes il aurait à nous dire. Il serait accueilli à bras ouverts

                      :-e) 😉

                      Et enfin, Cher José, il est tout à fait dommage que vous ne nous parliez plus de vos cartes postales 😉

                    • retraitactif dit :

                      Chère Florence, ne prenez pas tout » au pied de la lettre :-c)  » essayez de faire un peu d’humour 😀 voire même de l’ironie 😉 . en ces froids et tristes jours de crise..détendez vous. 🙁
                      Bien cordialement. :b

                    • jna dit :

                      Quand vient la Pleine
                      Et vente la Sibérienne
                      Ah, gla
                      gla
                      :-b)

                    • georges dit :

                      Ah! que point ne m’agace
                      Cette phase de glace
                      Qui tantôt sonne glas
                      De ces bouillants blablas!

  2. jms dit :

    Je ne sais qui a raison, entre les recherche de IndianaJones, consécutifs aux travaux de jna, et les conseils professionnels de Clio, on boit du petit lait !
    Le site s’est grandi par ces échanges.
    Merci à tous, et continuer à nous abreuver de votre science, on en redemande.
    Quand on pense au niveau de la version officielle rapportée bêtement depuis des générations : « Catherine de Médicis aurait donné à Crécy son C », on est à quelques années lumières en terme d’érudition et disons-le simplement d’intelligence !

    • Clio dit :

      Ce qui m’étonne, c’est que nul ne fait référence au terme « Croix » assez proche de « Crécy ». Et on sait comment les lieux de culte sont nés dans la haute antiquité.. Toute l’Europe était couverte d’une immense forêt globale le fameux « Uhrwald ». Là, des populations ont défriché des clairières pour y bâtir des lieux de cultes bien sûr païens qui sont devenus ensuite chrétiens, comme l’eau trouve toujours son chemin. Aussi, beaucoup de ces lieux ont été bâtis sur des lieux sacrificiels ou des lieux ayant connu des pertes humaines importantes qui les ont inscrits comme sacrés dans la mémoire des peuples. Il fallait transformer les sacrifices et les tragédies en valeurs spiritualisées et garantes d’espérances. Aussi, Crécy-la-Chapelle a-t-elle un de ces lieux et un monument reilgieux très singulier qui est forcément issu d’une telle histoire. La croix, qui était un symbole païen avant de représenter le christianisme est inscrite dans le nom de Crécy presque « Crux » du moins dans sa structure linguistique très similaire. Encore la racine sanskrite : KR !

      • Clio dit :

        J’ajoute que les formes en croissant évoquent certainement la Lune. Les civilisations orientales ont usé de ce symbole pour la raison que la coutume voulait qu’on vive plutôt durant la nuit à cause des chaleurs du soleil. C’est pourquoi, la Lune (Shin) a pris plus d’importance que le Soleil (Shemesh). Puisqu’elle était l’astre qui régissait la vie active qui était nocturne..
        C’est pour cette raison que Moïse s’est rendu sur le mont Sinaï dont le nom est dérivé de Shin, car il était le lien avec la tradition du temps d’Abraham quand Shin dominait Shemesh. Le mont Sinaï était traditionnellement la résidence divine de Shin.

        User de références lunaires renvoie directement à la vie nocturne et à ses règles. Trois Lunes forment probablement une allusion au temps linéaire, le passé – le présent – le futur, opposé au temps cyclique. Il faut probablement y voir une relation à l’agriculture et aux notions de progrès nés autour de l’Empire Romain et retrouvées au tournant du Moyen Âge et de la Renaissance, d’une façon consciente ou non. Les hommes et les cultures sont mus par des symboles qu’ils ne cessent de communiquer pour marquer leur espace et leurs oeuvres.

        • Clio dit :

          J’ai lu les précédents articles sur le thème du blason de Crécy. Et la théorie des quartiers n’est pas montée sur une analyse historienne. Car l’auteur n’expose pas des faits historiques pour en déduire une théorie, il part d’une théorie dont il est persuadé et il use d’éléments textuels destinés à servir sa théorie.

          Par exemple, pourquoi se persuader que les croissants seraient des territoires quand rien ne le dit explicitement, et quand les premiers dessins humains ont toujours représenté les territoires, les champs, la terre appropriée par soient des quadrilatères, soient des grilles, et ceci depuis Lascaux. Je rappelle que l’homme ne pensait pas la Terre en manière de globe, car il la supposait plate et jamais un globe céleste comme la Lune.

          Le croissant à l’époque de la naissance des symboles héraldiques ne pouvait représenter une terre cultivée ou appropriée. Il s’agit plus vraisemblablement de symboles moraux.

          Il ne faut jamais, en historien, penser en nos termes contemporains pour comprendre les visions du monde des époques anciennes. Et n’oublions pas qu’un écu est un tableau, le langage hollandais a retenu l’origine picturale de l’écu. Puisque le tableau peint « schielder » vient de « schield » le bouclier ou l’écu, puis le blason.

          Et que dans le réalisme flamand le plus prosaïquement hyperréaliste, il s’agit en fait de « schijnrealim » ou de réalisme d’apparence, tout y est symbolique. Chaque objet énonçait un sens moral et non cartographique. Ainsi, le blason de Crécy ne peut être un vulgaire plan ou représentation d’une structure géographique, mais plutôt une représentation des structrures sociales de l’époque en ce lieu défini. Autrefois, la vraie géographie était une représentation des hiérarchies sociales et les protocoles qui les régissaient et qu’il fallait absolument conserver pour que le Chaos ne s’installe pas.

          Et le substrat religieux prime forcément. Il y a un message moral ou vertueux inscrit dans le blason. Une idée cryptée qui exprime le génie du lieu.

          • Clio dit :

            Et si nous retenions quand même l’hypothèse géographique, les croissants ne sauraient représenter des « quartiers », un terme basé sur une figure quadrilatère qui serait manifestée par des carrés ou des grilles conformément à la tradition picturale qui représente toute construction en tant que carré.
            En revanche, des courbes en croissant évoqueraient assez le tracé d’une rivière dans laquelle la Lune se reflète certainement.
            On pourrait tout autant y voir la réunion de trois serpes aux temps druidiques, pour je ne sais quelle fête religieuse réputée en des temps de transmission verbale quand l’écriture n’existait pas. Ce symbole sur le blason est très similaire de signes bretons solaires, certainement issus de des symboles de fortune indo-européens à effet visuel tournoyant. assez hypnotiques et très décoratifs, donc très utilisés même dans la vie courante.

    • georges dit :

      Alors, récapitulant tout, je ferme les yeux et les pages…
      Puis les ouvre à nouveau, pour regarder encore ce sceau sans âge.
      D’une déesse sans commencement ni fin, je vois les multiples visages:

      Au Centre, une Coupe au Creux de laquelle se Croisent la lune Croissante et la lune décroissante…
      Comme une offrande, une libation, évoquant un Culte ancien rendu à Celle qui Contient tout
      en elle-même : la Mère aux noms innombrables, la source du Cycle incessant dont tout procède…

      Que dire aujourd’hui d’Athéna, d’Artémis, de Démeter, de Perséphone…? Et d’autres déités
      – plus anciennes, plus récentes ou mêmes locales – présidant à la fertilité, à la nourriture,…
      toutes reliées à la même Lune, tournant autour de la même Terre?
      Statues, autels, tout a disparu, – ici -, mais où l’on ne voit rien, tout était possible…
      et l’on ne trouve pas ce qu’on ne cherche pas, sauf exception.

      A mes yeux contemplatifs, toutes les lunes de la Lune font signe…
      Signe qu’une image est transmise, comme une signature d’on ne sait plus Qui,
      Changeant de signification(s), au gré des marées des civilisations,
      en apparence(s), mais pas au fond…

      Visitant Jouarre dernièrement, j’ai trouvé un fascicule de méditations fondées sur un Tableau,
      (peint par un artiste inconnu au XVII ème siècle -Augsburg, Allemagne-), connu sous le titre de
      « Marie-Qui-Défait-Les-Noeuds » : Madonne de Gloire, vêtue du manteau bleu de la Reine des cieux,
      se tenant debout au-dessus d’un large Croissant de lune… Vierge vaisseau d’une Naissance divine.

      Voilà une représentation qui nous parle d’un peu plus près que celle de la Barque d’Isis,
      que celle de la Conque de Vénus, que celle de l’Arc d’Artémis, que celle des Cornes d’Io..?
      Et vingt-huit lignes ne laissent que suggérer des Héroïnes, ne faisant qu’allusion au sujet:
      De la Vie à la Mort à la Vie!

      Le Croissant de la lune se dessine toujours là.
      Sans savoir d’où il vient, le voit-on passer, sans se douter où il va…
      Il change et ne change pas.

      Trois fois jumelle de sa blanche image,
      Voici Trivie, au carrefour de l’ouvrage.

    • jna dit :

      Certes c’est intéressant, mais le texte nous explique simplement que le nom « croissan » dérive du latin « crescere » : le verbe « croître », ce que l’on a déjà écrit dans ces colonnes.
      Le texte en question ne fait pas de lien entre « Crecy » et « crescere ».
      😕

      • georges dit :

        en phase

        par une nuit de pleine lune enneigée,
        cherchant la Croix dans le Croissant,
        tentant une quadrature de Cercle,
        – Comme de Crescere à Credere –
        au lieu plein de Cultures et de Cultes Cachés,
        j’ai Cru Comprendre Certainement
        que le Croissant n’est pas le quartier,
        que l’un suive l’autre ou le précède…

      • IndianaJones dit :

        Les armes parlantes de la ville font le lien entre les deux. « croissans » traduit du latin « crescens » dérivé de « crescere ».
        Et pour confirmer ce lien, jetez un coup d’oeil aux armes parlantes de Coulommiers page 109 de ce même ouvrage, par exemple. 😉

        • Clio dit :

          Jones,
          Manifestement vous lisez dans les ouvrages des choses qui n’y sont pas. Le seul point commun entre Crécy et Coulommiers dans cet ouvrage est l’expression « armes parlantes » et il ne s’agit que d’un effet de style qui ne confirme aucun fait historique. Ce n’est pas parce qu’on parle d’armes parlantes dans les deux cas qu’un lien historique existe entre les deux blasons et leurs interprétations. Votre déduction est toute personnelle et sans objet car elle ne repose sur aucune réalité historique. C’est comme si j’allais trouvers des origines communes et des sens partagés dans les peintures de Malévitch et de Vinci parce qu’elles sont toutes deux qualifiées de picturales par les critiques.

          Formez-vous à la méthodologie.

          • Clio dit :

            Une hypothèse ne peut en aucun cas être une certitude préalable dans le travail d’historien. Car il y a un effet feed-back qui veut qu’alors le chercheur voit tout et use de tout pour imposer sa théorie et son esprit arrange ou déforme les éléments pour qu’ils s’adaptent à sa construction.

            Et ce n’est pas en ignorant les autres apports que votre théorie s’affirmera mieux. Au contraire, il n’y a pas débat quand un chercheur veut imposer à tout prix sa vision d’un cas historique. Votre théorie des trois quartiers issus des croissants ne tient pas la route, car c’est tout simplement une vision d’homme du XXème siècle. Les créateurs du blason de Crécy ne voyaient certainement pas les choses de cette façon.

            Et sans autres éléments, vous ne pouvez affirmer votre intuition comme valable du point de vue historien. Toutefois, vous pouvez dire que vous en faites une interprétation contemporaine qui serait valable dans un logo en usage aujourd’hui. Rien de plus. Disons que vous faites une recherche sémantique sauvage qui peut certainement déboucher sur des trouvailles délirantes, amusantes ou judicieuses parfois, mais ce n’est pas une recherche d’historien.

            • IndianaJones dit :

              @ Clio
              Je ne cherche pas à imposer une vision plutôt qu’une autre, et je le rappelle, car vous êtes nouveau sur le site, ces articles n’ont en rien vocation à devenir autre chose qu’un éclairage sur l’histoire locale.
              La vie de l’époque peut être interprétée par ce que les anciens ont laissé, mais ils ne sont malheureusement plus là pour confirmer ou infirmer ces théories, hypothèses, ou interprétations.
              J’ai bien compris qu’un commentaire de plus serait une nouvelle occasion de me faire rectifier en direct.
              Mais c’est la règle quand on intervient sur un site public, je la comprends, je la respecte et j’en assume les conséquences.
              Nous connaissons vous et moi les raisons de vos récentes interventions sur les Brionautes, mais elles ne devraient en aucun cas transparaître dans vos commentaires.
              Quoi qu’il en soit, merci d’éclairer sous un jour nouveau des pistes que Jna ou moi-même avons tracé. Comme le dit Jms, le site en sortira plus riche et plus crédible.
              Mon prochain article aura pour thème le patrimoine géologique local, ça vous laisse quelques jours pour affûter vos couteaux .

              • Clio dit :

                @ Jones,

                Je suis désolé que ma formation universitaire et d’historien ait pu transparaître dans mes propos. Mais c’est un terrain vers lequel vous nous avez invité, et sans en avoir les clés.
                La contradiction fait partie du jeu quand on expose ses théories et les moyens par lesquelles elles ont été construites.

                Quand vous m’envoyer, en tant que lecteur, vers des liens qui n’apportent rien de plus au débat, vous me faites perdre du temps. Et vous trompez le lecteur qui n’irait pas voir ce lien.

              • Florence dit :

                A mon avis on peut discuter sans prendre l’interlocuteur de haut. J’ai d’ailleurs remarqué que c’était l’inconvénient des forums, ou espaces de discussions, d’internet. On est instinctivement plus réservé quand on a l’interlocuteur devant soi que quand on a seulement un emplacement pour taper sa réponse.

    • papounet dit :

      ils vont finir par s’ entretuer les « mordus du croissant » :paf :=! 😉

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