L’anonymat des blogueurs

Vous aimerez aussi...

6 réponses

  1. Florence dit :

    Il est certain, concernant internet en général, qu’il y aurait à légiférer pour encadrer certaines pratiques, et pas seulement au sujet des questions évoquées dans votre article. J’en ai fait personnellement l’expérience, expérience qui concerne également l’association et le site des Brionautes d’ailleurs. Ah ce n’est pas trop grave, et je ne vais pas prendre un avocat pour ça. Je pense que je vais quand même contacter la Commission Informatique et Libertés pour voir ce qu’ils peuvent faire, en précisant bien qu’il n’est pas question naturellement que l’affaire passe devant la Justice. Un internaute du site geneanet, (généalogie), a eu la bonne idée de recueillir des témoignages de personnes ayant côtoyé Balzac. Il a parlé de mon ancêtre, Nicolas Alexandre Pigoreau, qui, en sa qualité de libraire-éditeur, l’avait pour client, excellente idée. Seulement ce que je n’ai pas du tout apprécié c’est qu’il fasse un copier-coller d’un article signé de mon nom paru dans le site des Brionautes, remplaçant simplement « Mon ancêtre », par « Alexandre Pigoreau ». (Alors qu’en réalité son premier prénom était Nicolas). Mais là n’est pas le principal problème). Je lui ai envoyé trois mails pour qu’il change les deux premiers mots de son article, et qu’il le fasse suivre de la mention : « Extrait d’un article de Florence Pigoreau paru le 7 Mars 2006 dans le site http://www.brionautes.com« . Je n’ai jamais eu aucune réponse. J’ai voulu contacter geneanet, impossible. Il y a bien : « nous contacter » quelque part, mais j’ai beau cliquer je n’arrive pas à activer. Seuls peuvent être envoyés des mails dans le cadre du partenariat. Pour ceux qui ont des doléances légitimes, circulez on en a rien cirer. C’est à l’encontre de pratiques aussi antidémocratiques qu’il faudrait légiférer.

    • jms dit :

      Votre exemple justifie une moralisation de certaines pratiques. Disposer comme demandé dans le projet de loi des informations permettant de contacter de manière fiable l’auteur du site trouve là tout son intérêt.
      on y lit même, je cite : « Merci de bien noter qu’il n’est pas possible de contacter GeneaNet par e-mail, tout e-mail reçu ne serait pas lu. Par ailleurs, il ne sera pas répondu aux courriers postaux, sauf cas exceptionnels (litiges, perte de tous identifiants/mots de passe/e-mail, abonnements au Club Privilège, commandes dans la Boutique). »
      Une mention qui deviendra illégale et c’est tant mieux ! alors que ce site semble se présenter comme professionnel.

      Sachant que la première erreur de ce site fut de copier votre article, sans demander l’autorisation et sans citer ses sources. C’est un non-respect manifeste du droit d’auteur.

  2. jna dit :

    Au premier abord, cette proposition de loi ne me choque pas vraiment, contrairement à l’ Hadopi.
    L’anonymat (nous parlons des « propriétaires » de blog) facilite la pratique du blog certes, mais comme toute liberté, cette pratique trouve ses limites dans l’abus qui en est fait par certains. (ok, c’est pragmatique et pas très libertaire comme approche).
    Je ne perçois pas la proposition de loi comme une limite du droit d’expression, une attaque liberticide.
    Qu’est-ce que le droit d’expression ?
    C’est bien entendu le droit de pouvoir s’exprimer et donc de dire ou écrire ce que l’on pense mais avec l’obligation – au moins morale- d’en assumer les conséquences.

    L’anonymat sur le net quand il est utilisé pour une cause malhonnête me fait penser à la cagoule de ceux qui viennent faire leurs courses gratuitement dans les commerces de Crécy.

    Je peux comprendre que face à certains pouvoirs (politique ou économique), l’anonymat autorise l’émergence d’une expression qui sans cela n’existerait pas et peut de ce fait constituer l’amorce d’une expression collective … mais bon, même si le système économique reproduit une nouvelle forme de féodalité (nouveaux riches, nouveaux seigneurs), nous ne sommes pas non plus sous un régime de dictature politique .

    Je ne vois pas dans le courrier reçu de Wikio d’éléments capables de me faire penser autrement pour le moment, mais bon, je reste ouvert à tout autre argument …

    José Navarre

    • Florence dit :

      « (ok, c’est pragmatique et pas très libertaire comme approche). »
      C’est dit comme à regret, comme une chose qu’on veut bien concéder. Mais, Cher José, si c’est pragmatique et que ce n’est pas libertaire, c’est à dire que ça ne procède pas d’une vision faussée de la liberté, alors on est dans l’excellence 😉

    • jms dit :

      Et il signe ! bien !

      On dit en gros la même chose.

      Les raisons de résistance à cette loi sont les conséquence de la loi précédente, l’Hadopi. Une loi qui s’est faite sans les internautes, qui a été perçue comme un attaque en règle contre les internautes, par méconnaissance du sujet. Le pouvoir politique s’est mis internet à dos à cause de tant de maladresses dans la gestion de ce dossier, et cela risque de durer. Toute nouvelle loi est jugée avec méfiance et est rejetée.

  3. jms dit :

    A verser au dossier, cette réflexion sur le numérique. Le monde politique cherche à se réconcilier avec Internet : http://www.zdnet.fr/actualites/l-ump-presente-sa-vision-de-l-ethique-du-numerique-39752078.htm#xtor=EPR-100

Laisser un commentaire