Michel Houellebecq répond aux Brionautes

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8 réponses

  1. jms dit :

    Le hasard a fait que je viens tout juste de lire le roman de Michel Houellebecq « Les particules élémentaires ».

    Une oeuvre controversée que je n’avais pas encore osé affronter.

    Pourtant ce fut une révélation.

    Un texte bien écrit qui tient en haleine jusqu’au bout, un peu par magie.
    Certains n’y verront qu’une oeuvre pornographique, c’est vrai que les scènes osées se succèdent à un rythme soutenu – âmes trop sensibles s’abstenir.

    Pourtant il y a autre chose.

    Je retiendrais surtout la vision particulièrement pessimiste de notre société contemporaine.
    Jamais je crois n’avoir lu pareil réquisitoire contre la révolution de 68 et ses conséquences sur la génération qui l’a vécue.
    Les démonstrations sont convaincantes, illustrées par la vie des personnages marqués par un destin dont les causes sociologiques coulent de source.

    Un autre aspect du roman que j’ai moins apprécié est dans la tentatives de rechercher une solution pseudo-scientifique aux grands problèmes de l’homme que sont la souffrance et la mort.
    Cela se rapprochent plus de la science-fiction classique, pas vraiment convaincant ni novateur.

    Des scènes du roman ont lieu à Crécy.
    Je vous en livre un petit extrait :

    « L’autorail de Crécy-la-Chapelle avait été remplacé par un train de banlieue. Le village lui-même avait beaucoup changé. Il s’arrêta sur la place de la Gare, regarda autour de lui avec surprise.
    Un hypermarché Casino s’était installé avenue du Général-Leclerc, à la sortie de Crécy. Partout autour de lui il voyait des pavillons neufs, des immeubles.
    cela datait de l’ouverture d’Eurodisney, lui expliqua l’employé de mairie, et surtout du prolongement du RER jusqu’à Marne-la-Vallée. Beaucoup de parisiens avaient choisi de s’installer ici ; le prix des terres avait presque triplé, les derniers agriculteurs avaient revendu leurs fermes.
    Il y avait maintenant un gymnase, une salle polyvalente, deux piscines. Quelques problèmes de délinquance, mais pas plus qu’ailleurs. »

    On voit là la liberté que prend le romancier avec la réalité.
    On peut d’ailleurs s’amuser à trouver les erreurs, à moins que ce soit un texte prémonitoire (il date de 1998)

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