La maison de retraite des artistes à Pont-aux-dames
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Chaque année lors des journées du patrimoine, la maison de retraite des artistes à Couilly-Pont-aux-Dames ouvre ses portes. Une occasion unique de découvrir ce lieu bien à l’abri des regards. Une occasion aussi d’en rappeler l’historique.
Ce lieu eut deux vies, deux histoires. La première commença par une légende terrible pour se terminer par une destruction. La deuxième commença par un mariage … (en médaillon, le coq, emblême de Coquelin, fondateur de la maison de retraite) |
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La légende
Au XIIIème siècle, Couilly appartenait, tout comme Crécy, aux Chatillon. Le seigneur Hugues avait une femme fort belle et convoitée, mais fidèle. L’un de ses pages, déçu d’être repoussé décida de se venger. Il vola un bijou à la noble dame et s’en exhiba devant son seigneur. Celui-ci l’interrogea sur l’origine de cet ornement, l’autre prétendit alors être l’amant de son épouse. Sire Chatillon le crût et traina la malheureuse par les cheveux derrière son cheval. Ce fut le cheval qui s’arrêta de fatigue au pont de Couilly. Le page, plein de remords, avoua son mensonge mais hélas l’innocente épouse avait succombé au chatiment. Le mari honteux, pour se faire pardonner, fit construire une abbaye sur le lieu où perit son épouse. Trois ans plus tard, l’abbaye fut finalement contruite au hameau de Rus qui prit le nom de Pont-aux-Dames. En 1289, Crécy et ses possessions devinrent propriétés de la couronne de France. L’abbaye servit alors occasionnellement de prison dorée pour les personnes indésirables. Il en fut ainsi pour Huguette du Hamel abbesse de Port-Royal-des-Champs puis de la comtesse du Barry ancienne maitresse de Louis XV. A la révolution, l’abbaye fut dépouillée; chandeliers et autres ostensoirs en argent et les 2864 livres reliés de la bibliothèque disparurent. Vendue comme bien national, les batiments restants furent démolis. Des gisants de l’abbaye se retrouvent au musée de Cluny, au Louvre et même au musée des cloîtres de New-York. La maison de retraite La construction fut confiée à l’architecte René Binet, célèbre aquaréliste. (Vous pouvez agrandir les images en cliquant dessus) |
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| Batiment des pensionnaires en 2006 | Au début du XXème siècle |
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| La statue de Molière face au théâtre de verdure | Son emplacement initial dans la cour |
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Le chateau abrita au temps de Coquelin l’administration au rez-de-chaussée et le logement de Coquelin aux étages.
Par la suite ce fut un musée du théâtre constitué avec les costumes et accessoires légués par de nombreux comédiens (de 1923 aux années 1980) Aujourd’hui le batiment est un peu à l’abandon. |
Le chateau du temps de sa splendeur. |
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Le théâtre de verdure en 2006.
Le décor supérieur en platre n’a pas résisté longtemps à l’humidité des lieux. |
Lors d’une représentation du temps de sa splendeur. Pour son inauguration le président Fallières et le gouvernement tout entier assistèrent à la représentation.
ll y avait également un théâtre d’hiver, beau batiment en meulière existant toujours et situé de l’autre côté de la RN34 face à la maison de retraite. |
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| Le pigeonnier en 2006 |
Autrefois c’était une vrai ferme alimentant la maison de retraite qui vivait en totale autharcie.
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| L’aile des femmes initialement | Les médaillons à la gloire des artistes dont les noms figurent sur une plaque 2 mètres plus bas. |
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| Logement des résidents en pierre de meulière | Admirez médaillons et frises de platres |
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Décor des batiments :
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des masques de tragédie
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La salle à manger fut décorée de fresques réalisées par Bellery-Desfontaines et représentant des thèmes du théâtre : la comédie, la tragédie, l’amour, l’honneur, le courage et la charité. De nos jours une salle à manger spacieuse et moderne a été construite côté terrasse, l’ancienne salle à manger subissant les bruits de la nationale tout proche.
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| Décors de la salle à manger : L’honneur | La comédie |
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| La salle à manger il y a près d’un siècle |
La tragédie : La fresque aperçue sur la vieille photo, ici en 2006 après restauration de la salle.
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Coquelin mourut en 1909. Une statue de l’illustre acteur et bienfaiteur en tenue de Mascarille (personnage des Précieuses Ridicules) fut sculptée par Antonin Marcié. Elle fut inaugurée le 8 avril 1911.
Le tombeau de Coquelin qui fut édifié au fond du parc est l’oeuvre de Renet Binet comme le reste de la maison de retraite. |
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| Le tombeau de Coquelin en 2006 | Le même après son édification |
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| La statue de Coquelin jouant Mascarille (photo de 2006) | Il semble plus jeune sur cette photo d’époque ! |
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Sources
– Crécy-en-Brie et ses environs – René-Charles PLANCKE – La maison de retraite des artistes de Pont aux Dames – Sandrine VALLET – cartes postales de Seine-et-Marne : http://www.cpa77.com/ |
| Le buste de Coquelin au-dessus de son tombeau |
(article vu 195 fois)
Une question que je me pose, peut-être Myotis (ou son épouse, guide émérite dont je me suis inspiré des écrits) pourra-t-il répondre : quels les acteurs célèbres qui ont été pensionnaires ?
Je me doute que les acteurs qui ont fait fortune au cinéma ont surement les moyens de se payer une villa sur la côte d’azur avec tout le personnel pour s’occuper d’eux lors de leurs vieux jours mais tel n’est surement pas le cas des acteurs de théâtre, la comédie française n’étant pas spécialement généreuse avec ses sociétaires.
Pourtant, j’ai entendu prononcer le nom de Paul Prébois comme ayant été un pensionnaire illustre. Peut-on avoir quelques infos ?
1. merci et bravo jms pour cet article
2. pour ce qui concerne P préboist, je ne crois pas qu’il y ait été pensionnaire, plutôt « bienfaiteur », ilsemble qu’il venait souvent à Couilly pour visiter les pensionnaires. P Sébastien évoquait cette action parfois sur son plateau, du temps ou Préboist venait faire le pitre dans ses émissions.
En revanche, une chose est sûre, c’est que les cendres de l’acteur reposent au cimetière de Couilly.
Oui, bravo! très bel article bien illustré. Il faudrait que nous prenions la peine d’insérer plus fréquemment des photos.
Toutes mes félicitations Jean-Michel.
Non, en effet, ce sont plutôt des acteurs de second rang qui en ont été les pensionnaires. Les autres allaient à Ris-Orangis ! Un nom connu : la soeur de Jeanne Fusier-Gir, danseuse de son état (si ce nom vous dit quelque chose).
Et Paul Prébois est bien enterré au cimetière Couilly (à droite en entrant, dans le quartier des artistes et acteurs).
😮 🙁
De nombreux artistes ont été pensionnaires à Pont aux Dames, mais il s’agissait principalement d’artistes dramatiques et lyriques connus en leur époque.
Il y a aujourd’hui pour ceux qui se souviennent de lui, le premier « Monsieur DUCROC » à la télé.
En ce qui concerne Paul PREBOIS, il n’a jamais été pensionnaire, ni son frère. Il s’agit d’un excès de zèle d’un journaliste qui voulant broder à ecrit qu’il y avait été pensionnaire. Il n’y a fait que quelques visites.
Annie CORDY vient de temps en temps rendre visite et faire un spectacle, ce n’est pas pour autant que l’on dit qu’elle y soit pensionnaire.
Merci pour cet article :-e)
La mutuelle nationale des artistes a été créée pour les artistes ayant peu de moyens. La maison de retraite a été ouverte pour ces personnes, donc ceux qui avaient de gros moyens (les grands acteurs) n’y ont pas été oensionnaires.
En revanche, de grands acteurs sont venus à Pont aux Dames pour faire des représentations.
Bonjour, sur le site www;cyranodebergerac.fr au chapitre Coquelin, vous trouverez d’autres informations et images sur ce sujet.
Thomas